Mgr Étienne ROUCHOUZE
Monseigneur Étienne ROUCHOUZE
Compendium
Brève chronologie
1798 | 28 février | Naissance à Chazeau (Loire) ; |
1817 | 18 décembre | Profession religieuse à Mende ; |
1833 | 14 juin |
Nommé Vicaire apostolique de l’Océanie Orientale ; |
22 décembre | Ordonné Évêque de Nilopolis in partibus à la Trinité des Monts à Rome par le Préfet de la Propaganda Fidei, Mgr Carlo Maria PEDICINI osb ; | |
1835 | 9 mai | Arrivée à Mangareva (Gambiers) ; |
1839 | 17 janvier | Mgr Jérôme (Étienne) Rouchouze bénit la première pierre de la première église à Mangareva ; |
6 février | Première messe pontificale à Tahuata aux Marquises ; | |
1843 | Disparu au large du Cap Horn ou à l’île de Pâques ? |
Devise et armorial
Devise
?
Armorial épiscopal
Armes. — D'argent à la mer au naturel, dans laquelle s'avance à dextre un promontoire de sable et sur laquelle vogue un petit navire d'argent, à l'étoile d'azur rayonnant vers le bas dans le canton dextre du chef. (in Armorial des Prélats français du XIXè siècle – Comte de Saint Saud – p.284)
Carnet du personnel missionnaire
On trouve dans le Carnet du personnel missionnaire du Vicariat apostolique de Tahiti p.57 :
ROUCHOUZE Étienne Jérôme [évêque] ;
né le 28 février 1798 à Chazeau (Loire) (16 xbre 1817 R.) ;
Fils de Étienne Rouchouze et de Marie Granjon ;
Évêque de Nilopolis ;
Premier Vicaire Apostolique de toute l'Océanie Orientale ;
Disparu en mars 1843 en mer.
Biographie
ROUCHOUZE, Mgr Étienne (1798-1843)
ROUCHOUZE, Mgr Étienne (1798-1843). - Vicaire apostolique de l'Océanie orientale. Né à Chazeau (Loire) le 28 février 1798. Profès dans la congrégation le 6 décembre 1817. Il est nommé, le 14 juillet 1833, vicaire apostolique de l'Océanie orientale, évêque in partibus de Nilopolis et sacré à Rome, en l'église de la Trinité-des-Monts, par le cardinal Pedicini, préfet de la Propagande, le 22 décembre 1833. Va à Londres se documenter sur la Polynésie. Quitte le Havre, sur la Delphine, le 29 octobre 1834, avec les Pères Maigret* et Cyprien Liausu* ; les frères convers Gilbert Souliè* et Fabien Costes*, et un collaborateur bénévole le vicomte de La Tour de Clamouze*. Après un mois à Valparaiso où il débarque le 19 février 1835, gagne les Gambier où il arrive le 9 mai 1835 par le Peruana. Reçu dans les îles par les Pères Caret* et Laval* et une population en voie de transformation. « Ce que Dieu opère ici tient du prodige. » Participe ou assiste aux grandes séries de baptêmes, aux autodafés des idoles, au renversement des marae, dans les mois qui suivent son arrivée. Pousse à la construction d'églises : la première église en pierre de l'Océanie, Saint-Raphaël d'Aukena, est bénie par lui le 24 octobre 1836. Favorise le développement de l'instruction, de l'agriculture et de la vie religieuse. Le tout avec des moyens matériels dérisoires et dans une pauvreté qui fait rétrospectivement frémir. Prenant souci de ses responsabilités sur toute l'Océanie orientale, il envoie le catéchiste Columban Murphy* à Hawaï en 1835 et, le 6 novembre de la même année, envoie les Pères Caret* et Laval* à Tahiti. Reçoit à Mangareva Mgr Pompalier et les premiers maristes missionnaires qui y passent sur l'Europa, en septembre 1837. L'année suivante, en septembre, accueille Dumont d'Urville* avec l'Astrolabe et la Zélée. Une messe militaire est célébrée qui laisse trace dans l'iconographie du Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie. En 1839, il va aux Marquises sur le Friend pour y installer le Père Baudichon* et cinq autres missionnaires. Quitte l'archipel en mai 1840, sur le navire de guerre français le Pylade et va aux îles Hawaï où un libre accès a été donné aux catholiques. Y reste six mois, puis pousse jusqu'en Europe. D'une grande activité pour sa mission, il obtient de sa congrégation pour l'Océanie - prêtres, frères convers ou religieuses - 24 missionnaires qu'il installe sur un brick-goélette, le Marie-Joseph, dont il a fait l'acquisition et il quitte Saint-Malo le 15 décembre 1842. Le navire toucha l'île Sainte-Catherine, sur la côte du Brésil, en février 1843. Jamais plus on ne devait avoir de ses nouvelles, le navire s'étant perdu corps et biens dans des circonstances restées inconnues.
Bibliographie
Livres
de CHERGÉ Ch. – Histoire des Congrégations religieuses d’origine poitevine – Poitier -1856 – pp.143-144 ;
O’REILLY Patrick, s.m. - ROUCHOUZE, Mgr Etienne (1798-1843) – Bio-bibliographie – Études océaniennes n°36 – 1975 - pp.497-498 ;
de SAINT MARTIN Vivien – Nouvelles annales des voyages et des sciences géographiques – Arthus Bertrand Éditeur - Paris -1847 – p.383 ;
Revues
LAUX-HUETZ Claire, Les réductions du Paraguay, modèles pour les théocraties missionnaires du pacifique ? – Revue Transversalités n°71 – juillet-septembre 1999 – p.189 ;
PIRRES Dolorine, ss.cc. - « Marie Joseph » : premières victimes SS.CC. Courageusement ils (elles) ont fait face aux possibles désastres naturels – Revue Com-Union n°16 - octobre 2008 - pp.15-17 ;
RAYBAUD Corinne - Enquête sur la disparition de l'évêque Rouchouze et de vingt-trois missionnaires en 1843 : Les Rapanui ont-ils mangé l'évêque « Tepano » et ses coréligionnaires – Bulletin de la Société des Études Océaniennes n°281-282 – juin-septembre 1999 – pp.13-16 ;
Lettre de Monseigneur l'Évêque de Nilopolis, vicaire apostolique de l'Océanie orientale à M. l'abbé Coudrin, supérieur de Picpus, N.-D. de Paix, aux îles Gambier, 27 mai 1835, 3 p., lithographié. - Lettre ... à M. Chrysostome Liausu, préfet apostolique de l'Océanie orientale, N.-D. de Paix, 28 février 1836, 4 p., lithogr. - Lettre ... à son frère Athanase Rouchouze, SS. CC., N.-D. de Paix, 20 avril 1836, 3 p., lithogr. - Les recueils lithographiés des Lettres des Missionnaires des Sacrés-Cœurs, de 1836 à 1840, contiennent des lettres de Mgr Rouchouze. - Voir également les Annales de la Propagation de la Foi, 1836, 1840, 1841.
Sur le sort du Marie Joseph, voir la même publication, 1845, p.151-153 ;
Bio-bliographie du Père Patrick O’Reilly – 1975 – pp.497-498
Succession apostolique
1833 |
Mgr Étienne Jérôme ROUCHOUZE, ss.cc. ; |
1830 | Mgr Carlo Maria PEDICINI osb (cardinal) ; |
1786 | Mgr Bartolomeo PACCA (cardinal) ; |
1760 | Mgr Giovanni Carlo BOSCHI (cardinal) ; |
1743 | Mgr Carlo della Torre REZZONICO (Pape Clément XIII en 1758) ; |
1724 | Mgr Prospero Lorenzo LAMBERTINI (Pape Benoit XIV en 1740) ; |
1675 | Mgr Pietro Francesco (Vincenzo Maria) ORSINI de GRAVINA, op (Pape Benoit XIII en 1724) ; |
1666 | Mgr Paluzzo PALUZZI ALTIERI DEGLI (cardinal) Camerlingue de la Chambre apostolique) ; |
1630 | Mgr Ulderico CARPEGNA (cardinal-prêtre de Ste Marie du Trastevere) ; |
1622 | Mgr Luigi CAETANI (cardinal-prêtre de Ste Prudence) ; |
1621 | Mgr Ludovico LUDOVISI (cardinal – archevêque de Bologne) ; |
1604 | Mgr Galeazzo SANVITALE (archevêque-émérite de Bari-Casona) ; |
1586 | Mgr Girolamo BERNERIO, op. (cardinal-évêque d’Albano) ; |
1566 | Mgr Giulio Antononio SANTORIO (cardinal-prêtre de St Bartolomée de l’Île) ; |
1541 | Mgr Scipione REBIBA (cardinal-prêtre de Ste Anastasie) ; |
1505 | Mgr Gian Pietro CAFARA (Pape Paul IV en 1555) ; |
Descendance apostolique
1834 | Co-consécrateur : Mgr John Bede POLDING, osb – titulaire de Hierocaesarea et Vicaire apostolique de Nouvelle-Hollande ; |
Commentaires
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- 1. FAURE Le 22/02/2017
Bonjour,
je vous remercierai de préciser que Monseigneur Rouchouze est né à Chazeau, Saint Sauveur en Rue (Loire) et non à Chazeau, Firminy (Loire), comme l'indique son acte de naissance et le buste orant la porte d'entrée de la maison qui l'a vu naître. Cette erreur est de plus en plus fréquente, malheureusement. Chazeau de FIRMINY est une ancienne commune (prieuré), d'où sa "notoriété", alors que le Chazeau de Saint Sauveur en Rue est un hameau.
Bonne continuation,
Une arrière x 5 petite nièce de Monseigneur Rouchouze, habitant actuellement à Firminy.-
- makuikiritofeLe 21/05/2017
Je vois cela et je reviens vers vous
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