Disparition du Marie-Joseph

Disparition du Marie-Joseph

Compendium

Brève chronologie

1842   Acquisition par Mgr Rouchouze du brick-goëlette Marie-Joseph ;
  15 décembre Départ de saint Malo ;
1843 février 

Touche l’île Sainte Catherine sur la côte du Brésil ;

  3 avril Disparaît en mer… ;

Histoire - état des ressources

Regards en arrière

Plus d'un siècle et demi plus tard

par Sr Mary Dolorine PIRES, s.s.c.c. - Hawaii

Quand nous regardons aujourd'hui l'histoire du Marie-Joseph, nous ne pouvons qu'être impressionnés par le remarquable zèle missionnaire dont ont fait preuve les successeurs immédiats des Fondateurs, à un moment où les tensions intérieures étaient très fortes dans la Congrégation. Les opinions différentes qui conduiront au « schisme » de 1856 étaient déjà très tranchées.

L'histoire de nos Missions dans le Pacifique remonte à presque 20 ans plus tôt. Pendant l'été 1825, le Bon Père avait demandé à Rome l'attribution d'une mission à l'étranger, et au mois de septembre suivant, les Iles Sandwich (appelées plus tard Hawaii) nous avaient été confiées. Le 20 novembre 1826, les premiers missionnaires étaient partis vers ce lointain royaume. Ils étaient arrivés en juillet 1827, mais pour y rencontrer une farouche opposition de la part du souverain, influencé par l'hostilité des missionnaires protestants des États-Unis. Cependant, grâce à l'intervention du gouvernement français, l'Église avait obtenu une certaine liberté, les missionnaires des Sacrés Cœurs étaient revenus de Californie et la mission s'était développée. L'évangélisation dans les Iles Gambier avait connu un succès remarquable. Le Vicariat de l'Océan indien, fondé le 20 mai 1833, avait érigé les Iles Sandwich et l’Océanie du sud-est en Préfectures Apostoliques. Étienne Rouchouze était devenu Vicaire Apostolique et les deux Préfectures eurent à leur tête Bachelot et Liasu comme Préfets Apostoliques.

En mars 1837, le Bon Père était décédé (avec le mot « Gambier » d'une manière significative sur les lèvres) et Mgr Bonamie, dont le zèle missionnaire était bien connu, l'avait remplacé. Il était donc profondément intéressé par les missions en Océanie. La Mère Générale, Françoise de Viart, désirait engager aussi les Sœurs dans cette entreprise. Nos Missions dans le Pacifique étaient bien établies, et seules les communications entre les Iles du sud du Pacifique, Hawaii et l'Europe devaient être améliorées.

Nous pouvons donc facilement comprendre pourquoi Mgr Rouchouze rêvait que la Congrégation ait son propre bateau qui favoriserait l'unité et une majeure efficacité. Nous pouvons admirer la volonté de la Congrégation de tout investir en personnel et en finances. Nous devons certainement admirer les Supérieurs Généraux qui décidèrent si généreusement d'envoyer un groupe d'une telle importance: 6 prêtres, un sous-diacre, 7 Frères convers, 10 Sœurs pour composer le groupe; quoiqu'il y ait eu des départs de la Congrégation et des décès prématurés parmi les religieux, le nombre des religieux des Sacrés Cœurs avait augmenté, c'est vrai, mais tous étaient très nécessaires en France pour la ré-évangélisation du pays. De plus, le groupe était très jeune, la plupart avait moins de trente ans.

Il est vrai que, du point de vue missionnaire, un catéchiste d'Océanie, était sur le bateau - 9 ans après que le Vicariat de l'Océanie de l'est ait été fondé, le Vicaire Apostolique se préoccupait déjà de donner une formation, en Europe, à ses collaborateurs laïques du pays qu'il espérait former en un clergé indigène.

Quiconque lit le récit de ce voyage fatal, est frappé par le fait que des détails de peu d'importance y sont mentionnés, alors que des dates et des événements d'une importance historique n'y apparaissent pas. Contradictions et hypothèses y abondent. Il est possible que ceux qui prirent part au voyage n'étaient pas particulièrement intéressés à donner des renseignements exacts; peut-être que leurs archives disparurent avec eux ; peut-être enfin pensaient-ils qu'une fois le voyage définitivement terminé, ils pourraient écrire ce qui était arrivé, où et pourquoi c'était arrivé. Ils ne pouvaient pas deviner qu'il n'y aurait jamais d'arrivée.

Les années écoulées depuis l'événement, ainsi que la difficulté d'accès aux premiers documents, rendent presque impossible un récit complet et exact de ce qui s’est passé. Voici les sources dont je dispose à Hawaii.

  1. Cabral, Oswaldo : « Un destin inconnu pour l'éternité ».
  2. Cools : « Archives de la Maison Généralice »
  3. Mouly Dalmas, ss.cc. : « Navire en détresse », œuvre des lectures missionnaires, 3, rue Rapin - Tours, (traduit par les Sœurs des Sacrés Cœurs d'Hawaii). Aucune date n'est donnée dans la version anglaise.
  4. Yzendoorn, Réginald ss.cc. « Histoire de la Mission Catholique dans les Iles Hawaii, Honolulu ». The Star Bulletin, 1927.

Ces articles par Cabral et Cools sont écrits en Portugais et répètent les mêmes choses. Il est intéressant de noter que l'historien Cabral a 18 renvois et l'archiviste Cools, en a 35. Yzendoorn se réfère aux Annales des Sacrés Cœurs et aux Annales de la Propagation de la Foi, autant qu'à « Auf den Marshall Inselm » par A. Linckens. Mauly ajoute des Nouvelles aux deux Annales. Malheureusement je n'ai eu accès à aucune de ces références.

Considérant que nous n'avons que peu de place, il nous semble que la meilleure manière de nous rappeler le Marie-Joseph, serait d'indiquer brièvement les points principaux que nous connaissons, ainsi que ceux que nous ne connaissons pas.

Des quatre sources principales dont nous venons de parler, prises ensemble, nous pouvons apprendre ce qui suit :

  1. Où et quand le navire fut construit, d'où il partit, qu'elle était sa taille et sa cargaison, l'impressionnante cérémonie de la bénédiction, le nom du Capitaine, le nombre des membres d'équipage, la liste des Religieux qui y embarquèrent, la date et le lieu de leur naissance, la date de leur Profession, leur âge au moment du départ, la date et l'heure du départ.
  2. Quelques détails du voyage avant l'arrivée au Brésil - le bateau était en mer depuis son départ d’Irlande - description de la vie en mer - fragments de lettres écrites pendant la première partie de la traversée - aperçu de Madère en janvier - arrêt aux Iles du Cap Vert - traversée mouvementée vers le Sud - décès de Sœur Calixte Le Gris - comment son corps fut conservé - décision de partir vers le Brésil pour l'enterrement à terre.
  3. Décès du jeune indigène à Desterro (maintenant Florianopolis dans l'Ile de Ste Catherine au Brésil), son enterrement sur place au cimetière public ; détails des funérailles de Sœur Calixte, place au Nord, coté Nord du continent, nom du prêtre qui autorisa cet enterrement dans la « capela-mor », comment Évariste Pochmann, ss.cc. établit l'identité de la Sœur en 1952, réplique du Président de Brito de Ste Catherine à la lettre de remerciement de Mgr Rouchouze - rumeurs de naufrage et massacres - hypothèses de tous genres.

Ce que nous tenons pour certain :

  1. Le nom du jeune indigène et le lieu de sa naissance (certains rapports disent « Loheolé », d'autres disent « Mataercina » ou « Matalercy » quelques rapports disent qu'il était un « Mangarewan », un Polynésien. On dit aussi qu'il venait de l'archipel Hawaïen ou des Iles Sandwich ; d'autres disent qu'il était de « Mongaraiba ». Les historiens pensent qu'il venait probablement de Mamgareva dans les Iles Gambier. Quelques-uns disent qu'il était en France, étudiant pour devenir prêtre; d'autres affirment qu'il étudiait à Louvain. Une lettre relatant l'arrivée du bateau au Brésil est datée de Mars 1842, mais le Marie-Joseph ne quitte la France qu'en décembre de cette même année. Le registre du cimetière de Desterro le mentionne comme « un jeune Français de 20 ans ». Le registre de l'hôpital affirme qu'il y fut admis le 16 février 1843 et mourut le 21.
  2. Maintenant la date et le lieu du décès de la Sœur (date dans le Nécrologe des Sœurs) ; quelques-uns disent : « le même jour qu'Évariste  », d'autres disent : après sa mort. Certains disent qu'elle est décédée en haute mer ; un autre dit que c'était au port, près de l'île. Curieusement le registre des décès explique que la note fut rédigée une année après la sépulture. La plupart des commentateurs pensent que la date de janvier est fausse.
  3. La tuberculose fut la cause du décès d'Évariste; la cause du décès de la Sœur n'est mentionnée nulle part; on nous dit seulement que, tout à coup, elle tomba malade et mourut en quelques heures, à l'âge de 24 ans.
  4. Date de l'arrivée du bateau au Brésil. Le Père Mouly la situe le 12 février, mais Cabral et Cools disent que la date et le motif ne sont pas clairs; ils la placent « entre la fin de janvier et le 11 février ». Ils suggèrent que le bateau ait pu avoir besoin de se réapprovisionner et qu'il pourrait y avoir eu des malades à bord. Tous deux affirment que deux passagers moururent pendant le bref séjour du bateau au port.
  5. La longueur de la halte au Brésil, la date du départ pour le Cap Horn et le Pacifique ? Une indication se trouve peut-être dans une lettre découverte dans les archives du palais présidentiel à Ste Catherine. À la lettre de remerciement et d'adieu écrite par Rouchouze la veille du départ, le Président de Brito y répondit le 16 février. Il semble donc que le navire ait quitté le Brésil à peu près à cette date, mais Cabral dit que ce ne peut pas avoir eu lieu si tôt car le registre du cimetière de Desterro prouve qu'Évariste fut inhumé le 21. La date du départ est donc incertaine.
  6. Le Père Mouly donne une information sur les quatre Polynésiens qui quittèrent les Iles Gambier et les Iles Sandwich pour venir en Europe afin d'être les premiers piliers d'une École Apostolique dans la Congrégation. Il affirme que l'un d'eux mourut à Paris le 14 Août 1842, Évariste repartit sur le Marie-Joseph, mais on ignore ce qu'il advint des deux autres.
  7. L'endroit du naufrage. Izendoorn dit que le navire fut aperçu pour la dernière fois près des Iles Falkland et probablement se perdit dans le détroit de Magellan. S'appuyant sur le même renseignement, Cabral et Cools affirment que, très probablement, le Marie-Joseph disparut quand il était encore dans l'Océan Atlantique.
  8. Rumeurs de naufrage et de massacres sur les plages tropicales. Ceci n'a pas été vérifié, mais fortement réfuté. La vérité est que la plupart des faits concernant ce malheureux navire missionnaire reste un mystère. Le registre du port de Saint Malo d'où était parti le navire en 1842 note ces simples mots : Marie-Joseph N 679 - Capitaine O'Sullivan - Aucune nouvelle - Doit être perdu avec ses passagers et sa cargaison.

Et donc, le mystère demeure. Cependant ce n'est pas de l'ironie d'essayer de savoir ce que le bateau transportait en plus de la nourriture. Il y avait des milliers de kilos de fil de fer dont on avait tant besoin en Océanie, une chèvre, un porc, des lapins, des pigeons, des perdrix, et 63 poulets. Mais pendant plus d'un siècle on ne sut jamais quelle Sœur était décédée sur le bateau ! Cependant, ce que nous savons c'est que l'énorme cuisinière pouvait produire 5 kilos de pain par heure et aussi distiller de l'eau de mer pendant la cuisson des plats ; mais ce que nous ne savons toujours pas, c'est quand le navire quitta le Brésil. Nous avons des détails intéressants, mais les importantes lacunes qui demeurent nous déçoivent beaucoup.

Malgré le mystère qui continu à environner ces morts, ce que nous savons du but, de l'esprit, du courage, du zèle et de la générosité de ce groupe missionnaire continue à être une inspiration pour nous.

Cette année marque le 155ème anniversaire de leur don total et au moment où la Congrégation intensifie ses efforts missionnaires, cette commémoration nous rappelle notre admirable histoire d'évangélisation souvent effectuée malgré bien des difficultés. Notre tradition nous montre que, malgré de durs revers, nous avons persisté à répandre le message de l'Évangile jusqu’au bout du monde. En vérité, la vision du Bon Père à la Motte d'Usseau continue à s'accomplir, souvent au prix d'héroïques sacrifices. Adveniat !

Les disparus

3 avril : « Naufrage du Marie Joseph »

Aujourd'hui nous faisons mémoire des « martyrs blancs » de premières missions SS.CC. dans le Pacifique. Prêtres, frères et sœurs de la Congrégation ont quitté la France, le 15 décembre 1842 au bord du bateau Marie Joseph, en route vers les îles Sandwich et d'autres postes de mission, sont morts dans la mer.

Il existe encore un mystère sur cet évènement. Aujourd'hui encore on peut continuer à se poser plusieurs questions. L'histoire de ce naufrage suscite encore de curiosité voire pour son acceptation du point de vue humain. Au Ciel nous aurons sans doute une réponse exacte à nos questions : où, comment, quand et la question la plus déconcertante est celle de savoir pourquoi cela a eu lieu ?

Avec un peu de recul, de près d'un siècle et demi depuis la naufrage de Marie Joseph, et en racontant l'histoire de ce vaillant bateau missionnaire, nous prouvons une espèce de profonde gratitude, voire une révérence, en nous souvenant de ceux/celles qui ont péri lors de ce voyage. Que leur zèle et leur esprit de sacrifice puisse continuer à nous inspirer. Qu'ils intercèdent pour nos missions qu'ils avaient généreusement voulu servir.

Nous nous sentons motivé à dire :

« Mahalo
Vaillants et sacrificateurs
missionnaires et éducateurs !
Quel honneur vous nous rendez aujourd'hui,
pour la plus grande gloire
des Sacrés Cœurs,
que vous avez voulu
servir avec zèle
comme missionnaire.
Aidez notre Congrégation
à toujours cheminer,
avec courage et enthousiasme pour l'avant,
en commémorant avec joie
le bicentenaire de sa fondation
et à entrer dans le nouveau millénaire. »

Liste des noms de nos braves frères et sœurs

L'orthographe des noms et âges montrent de légères différences selon la source, nous avons donc décidé de les énumérer comme indiqué dans le livre « Bateau en détresse » par P. Mouly Dalmas ss.cc. Les chiffres entre parenthèses indiquent l'âge où les missionnaires ont navigué.

 

Évêque

Mgr Etienne ROUCHOUZE

Vicaire Apostolique - 44 ans ;
Né à  Chazeau (Loire) le 28 février 1798 ;
Profession religieuse à Mende, le 16 décembre 1817 ;
Ordonné évêque le 22 décembre 1833.

Prêtres

 

RP Romain (Alexandre) LANNES - 34 ans ;

Né à Soreze (Tarn) le 8 novembre 1808 – Diocèse d’Albi ;
Profession religieuse à … le 25 août 1839 ;
Fondateur du Couvent de Louvain (Belgique).

RP Ignace (Victor) GONET – 42 ans ;

Né à Fye (Sarthe) le 21 novembre 1800 – Diocèse du Mans ;
Profession religieuse à … le 19 mars 1842.

RP Laurent (Frédéric) ROYNEL – 26 ans – Diocèse de Coutances ;

Né à Fresne-Poret (Manche) le 14 août 1816 ;
Profession religieuse à … le 17 octobre 1841.

RP Marie-Xavier (Alfred) DANIEL – 24 ans – Diocèse de Rouen ;

Né à Bolbec (Seine inférieure) le 11 juin 1818 ;
Profession religieuse à … le 29 septembre 1841.

RP Marie Grégoire (Jean-Baptiste) SAUNIER – 34 ans – Diocèse de Tours ;

Né à Lerne (Indre et Loire) le 29 octobre 1808 ;
Profession religieuse à … le 4 août 1842.

RP Gabriel (Edme) CIRON – 26 ans – Diocèse du Mans ;

Né à Huille (Maine et Loire) le 21 juillet 1816 ;
Profession religieuse à … le 24 octobre 1842.

Fr Stéphane (Désiré) SOUFFRIN – 24 ans ;

Sous-diacre… ordination au diaconat et à la prêtrise prévues aux îles Sandwich ;
Né à Dreux (Eure et Loire) le 17 septembre 1818 – Diocèse de Chartres ;
Profession religieuse à … le 2 juin 1840.

 

Frères

Fr Lucien (Mathurin) COULONGES – 40 ans – Diocèse de Cahors ;

Né à Albas, (Lot) le 17 avril 1802 ;
Profession religieuse à … le 7 janvier 1822

Fr Séverin (Jean-Louis) COULONGES – 42 ans – Diocèse de Cahors ;

Né à Albas (Lot) le 25 mars 1800 ;
(Brother of Lucien)
Profession religieuse à … le 11 octobre 1820.

Fr Achille (François) BESSY – 23 ans – Diocése de Grenoble ;

Né à La Verpilliers (Isère) le 21 juin 1819 ;
Profession religieuse à … le 2 juin 1840.

Fr Génulphe (Basile)  GIBERGUES - 25 ans – Diocèse de Cahors ;

Né à Puyjourde (Lot) le 22 mars 1817 ;
Profession religieuse à … le 29 septembre 1841.

Fr Cécilien (Antoine) ROCONIÈRES – 28 ans – Diocèse de Cahors ;

Né à Theminettes (Lot) le 10 septembre 1814 ;
Profession religieuse à … le 4 novembre 1842.

Fr Marie de la Croix (H)OUEN – 35 ans – Diocèse de Metz ;

Né à Pont-à.Mousson (Meurthe) le 7 avril 1807 ;
Profession religieuse à  … le 17 octobre 1841.

Fr Anselme HUJOL – 35 ans – Diocése de Tarbes ;

Né à Valognes (Hautes-Pyrénées) le 20 janvier 1807 ;
Profession religieuse à  … le 4 août 1842.

Sœurs

Deux des œurs ci-dessous resteront à Santiago du Chili… les huit autres étant destinées aux îles Sandwich…

Sr Mechtilde VIEL – 27 ans ;

Né à Valognes (Manche) le 1er octobre1815 ;
Profession religieuse à … le 7 Jan. 1838.

Sr Marcelline PAGÈS - 35 ans ;

Né à Payrac (Lot) le 5 septembre 1807 ;
Profession religieuse à … le 17 novembre 1830.

Sr Africanie HERMENTIER – 23 ans ;

Né à Serverette (Lozère) le 14 janvier 1819 ;
Profession religieuse à … le 14 septembre 1837.

Sr Ailbée SAURY – 22 ans ;

Né à Canogue (Lozère) le 17 février 1820 ;
Profession religieuse à … le 14 septembre 1839.

Sr Emiliana GOUJIERS – 22 ans ;

Né à Luxeuil (Haut-Saône) le 27 juin 1820 ;
Profession religieuse à … le 1er novembre 1841.

Sr Cyrilla PAGET – 26 ans ;

Né à Focine le Haut (Jura) le 9 octobre 1816 ;
Profession religieuse à … le 17 avril 1842.

Thaïs PAGET est née à Foncine le Haut en 1816. Elle est fille d’Ambroise Paget et Euphrasie Morel. D’abord institutrice à Sombacour, puis maîtresse des novices des sœurs blanches de la rue de Picpus de Paris, elle devient sœur Cyrilla et le 15 décembre 1842 part pour les îles Sandwich. Elle embarque à Saint-Malo sur le brick « la Marie Joseph » avec un évêque et une trentaine d’autres religieux… (www.foncinelebas.free.fr).

Sr Fulgence MOREL – 27 ans ;

Né à Bellfontaine (Jura) le 18 mai 1815 ;
Profession religieuse à … le 17 avril 1842.

Sr Caliste LE GRIS – 24 ans ;

Né à Lettiers (Orne) le 24 février 1818 ;
Profession religieuse à … le 17 avril 1842 ;
(Décédée en mer – enterrée au Brésil).

La sœur de Calliste Le Gris, religieuse des Sacrés Cœurs, morte le 20 janvier 1843 à bord du navire Marie-Joseph, le capitaine Eugène O’Sullivan fit escale pour qu’elle soit enterrée le 23 janvier à Sao Miguel, près de Desterro (auj. Florianopolis). Monseigneur Étienne Rouchouze, vicaire apostolique de l’Océanie orientale, était parti de Saint Malo avec vingt-quatre missionnaires, pères, frères et sœurs, le 15 décembre 1842. Avant que le navire pût partir, un jeune homme de l’île Mangareva, Evaristo, qui faisait parti du groupe, tomba malade et mourut le 21 février. Le navire parti alors pour le Chili mais n’y arriva jamais, naufragé pendant le mois de mars 1843, semble-t-il, victime d’un orage sur la mer (cf. Wiltgen, p.319) (Lettres reçues d'Océanie par l'administration générale des pères maristes p.238)

Sr Maximine HANNIER – 29 ans ;

Né à Tinteniac (Ille et Vil) le 6 janvier 1813 ;
Profession religieuse à … le 21 novembre 1840.

Sr Arthémonie CAYRON - 28 ans ;

Né à Caplongue (Aveyron) le 16 juin 1814 ;
Profession religieuse à … le 1er novembre 1841.

Laïcs

Ils embarquent aussi avec eux un jeune hawaïen… (Mgr Hervé-Marie Le Cleac’h) et un mangarévien.

Évaristo ;

Né à Mangareva ;
Décédé à Sao Miguel (Florianopolis) le 21 février 1843.

Un jeune hawaïen ;

Né à Hawaï ;

Bibliographie

Livres

de CHERGÉ Ch. – Histoire des Congrégations religieuses d’origine poitevine – Poitier -1856 – pp.143-144 ;

O’REILLY Patrick, s.m. - ROUCHOUZE, Mgr Etienne (1798-1843) – Bio-bibliographie – Études océaniennes n°36 – 1975 - pp.497-498 ;

de SAINT MARTIN Vivien – Nouvelles annales des voyages et des sciences géographiques – Arthus Bertrand Éditeur - Paris -1847 – p.383 ;

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Revues

ESSERTEL Yannick, Relecture des méthodes d’évangélisation de trois évêques missionnaires pionniers en Océanie au XIXè siècle – Revue Transversalités n°104 – octobre-décembre 2007 – p.125 ;

LAUX-HUETZ Claire, Les réductions du Paraguay, modèles pour les théocraties missionnaires du pacifique ? – Revue Transversalités n°71 – juillet-septembre 1999 – p.189 ;

PIRES Dolorine, ss.cc. - « Marie Joseph » : premières victimes SS.CC. Courageusement ils (elles) ont fait face aux possibles désastres naturels – Revue Com-Union n°16 - octobre 2008 - pp.15-17 ;

PIRES Mary Dolorine, ss.cc. - Regards en arrière plus d'un siiècle et demi plus tard - in Cahiers de spiritualités n°18 - Un cœur nouveau - juillet 2010 - p.25-31 ;

RAYBAUD Corinne - Enquête sur la disparition de l'évêque Rouchouze et de vingt-trois missionnaires en 1843 : Les Rapanui ont-ils mangé l'évêque « Tepano » et ses coréligionnaires – Bulletin de la Société des Études Océaniennes n°281-282 – juin-septembre 1999 – pp.13-16 ;

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