Bulletin de Rouen 1905-1924

Bulletin religieux de l'Archidiocèse de Rouen

 

8 janvier 1905

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 8 janvier 1905 p.683 et 797

Mgr A. HERMEL

La nouvelle de l'élévation à l'épiscopat du R. P. Athanase Hermel est confirmée. Les brefs pontificaux ont été envoyés le 15 mai dernier. Le nouvel élu est nommé évêque titulaire de Casium et coadjuteur avec future succession de Mgr Verdier, vicaire apostolique de Taïti.

Mgr Hermel est né à Fécamp, le 26 avril 1873. Il fit ses études au Petit et au Grand Séminaire diocésains. Entré dans la congrégation des Sacrés-Cœurs, il y fit profession à Miranda (Espagne), le 25 décembre 1896, et fut ordonné prêtre à Burgos, le 25 juillet 1897. Il fut ensuite professeur à Louvain et à Rouen. Le 27 décembre 1902, sur ordre de ses supérieurs, il s'embarqua au Havre pour la mission de Taiti. Il a été nommé l’année suivante curé de la cathédrale de Papeete. Peu de temps après, il était provicaire.

Mgr Hermel sera l'un des plus jeunes évêques du monde catholique. Il a tout juste trente-deux ans.

Les fidèles de Rouen, et surtout les communautés religieuses, se souviennent de l'onction et de la clarté de ses prédications. Ses instructions ressemblaient beaucoup à un catéchisme, fait avec élévation et avec cœur. Il avait le don de la parole apostolique.

Déférent et obligeant pour les prêtres ses ainés, cordial avec ceux de son âge, il a laissé parmi les uns et les autres sympathie et respect.

Nous présentons à sa digne famille, qui fait depuis longtemps l'édification de Fécamp, nos sincères félicitations.

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Petites nouvelles

Fécamp. Le titre épiscopal de Mgr Athanase Hermel sera Casium. Voici, à ce propos, les renseignements donnés par les Annales du Sacré-Cœur : « Casium ou Cassum, nom latinisé du grec Kasion, en arabe moderne

Ras-el-Kasroun, est le nom d'une cité épiscopale de la première province Augustamnica en Egypte, dépendant du patriarcat d'Alexandrie et de la métropole de Pelusium, aujourd'hui Tell-Farama ou Tell-el-Faràma. La ville s'élevait sur la pente du mont Cassius, entre Ostracine et Gherra, là où le Serbonne se jette dans la Méditerranée, à peu de distance de la bouche la plus orientale du Nil. L'histoire ne nous a conservé que le nom d'un seul évêque de Casium, celui de Lampète, qui assistait au troisième concile général tenu à Ephèse, en 431. (Cf. Mokoni, Dizionario di erudizione storicoecclesiastico ; P. Pius Bonifagius Gams, O.S.B. Series Episcoporum Ecclesiæ catholicæ, Ratisbonæ,1873.)

24 juin 1905

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 24 juin 1905 p.636

Petites nouvelles

ROUEN. On annonce l'élévation de M. l'abbé Athanase Hermel, originaire de Fécamp, ancien professeur au Grand Séminaire de Rouen, à la dignité de coadjuteur de Mgr le vicaire apostolique de Taïti. Si la nouvelle est confirmée, ce serait un honneur qui rejaillirait sur le Diocèse de Rouen, où le souvenir des vertus aimables du futur évêque n'est pas oublié.

16 septembre 1905

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 16 septembre 1905 p.921

Mgr HERMEL

Les Annales des Sacrés-Cœurs annoncent que Mgr Athanase Hermel a été sacré dans la cathédrale de Papeete, le 27 août, fête du saint Cœur de Marie. On n'a pas encore de détails sur la cérémonie.

Mgr Hermel a mis les Sacrés Cœurs dans ses armes, avec un cocotier, un navire et une étoile ; il a pris pour devise cette parole du Livre des Proverbes : In timore Domini, fiducia famtudinis.

2 décembre 1905

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 2 décembre 1905 p.1201-1203

Mgr HERMEL

Les Annales des Sacrés Cœurs, numéro de décembre, font le récit du sacre de Mgr Athanase Hermel, évêque titulaire de Casium, coadjuteur de Mgr Verdier, vicaire apostolique de Tahiti.

Les cérémonies ont eu lieu dans la cathédrale de Papeete, le 27 août 1905. On avait fait choix de cette date, parce que c'était celle de la fête du saint Cœur de Marie. Mgr Verdier consacra l'élu ; il était assisté de Mgr Martin, évêque titulaire d'Uranopolis et vicaire apostolique des îles Marquises.

La Cathédrale était admirablement décorée. Oriflammes, lanternes, écussons, l'ornaient à profusion ; de fines guirlandes de maïu-tafaï, mousses géantes du pays, formaient un dôme au-dessus de l'autel et se déroulaient tout autour de la nef. Toutes ces belles choses avaient été confectionnées en grande partie par les dames de Papeete. Les Sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny avaient brodé la mitre et l'aube du nouveau prélat. Elles avaient aussi préparé les chants. Les Frères de Ploërmel firent plusieurs fois entendre leur musique pendant la cérémonie.

Douze missionnaires, venus de diverses îles : Tahiti, Tuamotu, Gambier, Cook, accompagnaient les évêques au sanctuaire. Une grande foule, que la Cathédrale ne put contenir tout entière, était accourue de la ville et des environs. Tous étaient bien émus par les saints rites.

Les armoiries de Mgr Hermel brillaient de tous côtés. « C'est, disent les Annales, un écu écartelé d'azur et d'or, portant au 1er écart deux cœurs de gueules ; au 4è écart une barque de sable ; au 2è écart une étoile d'or ; et au 3è écart un cocotier terrassé de sinople ; avec la devise : In timoré Domini, fiducia fortituclinis (Prov., XIV, 26). En voici l'explication : 1er écart, famille religieuse, représentée par les Sacrés Cœurs ; 4e écart, famille naturelle, famille de marins, dont la barque est le symbole ; 2è écart, Marie, la Mère et le guide du jeune prélat, qui, dans son épiscopat, portera constamment les yeux sur l'Étoile de la mer : Respice stella ; 3e écart, la mission de Tahiti, son pays d'adoption, avec le cocotier pour emblème ; le tout réuni par cette belle devise, pleine d'esprit de foi : Dans la crainte de Dieu je trouverai l’assurance de ma force ! »

À 10 heures du matin, la Messe était terminée. Les trois évêques montent en voiture et rentrent à la Mission. Les enfants des écoles et une foule immense les y accompagnent. Ils mettent pied à terre sous la splendide allée qui mène au perron du palais épiscopal, passent sous un arc de triomphe aux armes du nouveau prélat, et gravissent les 18 marches de l'escalier d'honneur. À la vue de tous ces fidèles avides de le contempler et de l’entendre, Mgr Athanase c'est son nom populaire prend la parole et, avec une émotion que les cérémonies qui viennent de s'accomplir rendent particulièrement touchante et communicative, il adresse à la foule une exhortation toute pleine de piété.

On versa bien des larmes en l'écoutant.

Mgr Athanase Hermel a trente-deux ans. Il est entouré, dans tout le vicariat de Tahiti, d'un grand respect et de vives sympathies. Son zèle et son talent de parole lui ont conquis tous les cœurs. Dieu lui donne la grâce et de longues années pour sauver les âmes !

28 mars 1908

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 28 mars 1908 p.334

Chroniques générales

[…] Mgr Hermel qui a fait autrefois ses études au grand séminaire de Rouen, vient d'être nommé vicaire apostolique des îles Tahiti, succédant ainsi à Mgr Verdier dont il était le coadjuteur, Mgr Hermel appartient à la Congrégation des Pères de Picpus, représentée, à Rome par son procureur général, le R.P. Jacques Bund dont le clergé de Rouen a gardé pieusement le souvenir. Ces Pères desservent, comme on sait, les vicariats apostoliques des îles Marquises, des îles Sandwich et de Tahiti.

1er janvier 1909

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 1er janvier 1909 p.510 et 797

ARCHIDIACONÉ DU HAVRE

FÉCAMP. Le Frère Bernard. M. Jules Hermel, en religion Frère Bernard, avait commencé ses études au Petit Séminaire du Mont-aux-Malades. Pendant que trois de ses frères se donnaient à Dieu, lui, voulut servir la patrie.

D'abord sous-lieutenant au 32c de ligne, il appartint ensuite au 4e tirailleurs en Tunisie. Il y connût le R.P. Delattre et d'autres Pères Blancs qui eurent une grande influence sur sa vie chrétienne. Tourmenté du désir d'une perfection plus haute, il fit en 1906 une retraite de 15 jours chez les trappistes de Citeaux. Il en sortit pour donner sa démission au ministre de la guerre. Quand elle fut acceptée, il y rentra comme postulant. Admis au noviciat de chœur, en 1907, il fit l'admiration de ses frères par son ardeur à se mortifier. Il sentait qu'il mourrait jeune et il voulait gagner en intensité ce qu'il savait devoir perdre en durée. Bien des fois le R. P. Abbé dût modérer cette ardeur.

Profondément anémié par son séjour en Afrique, le frère Bernard fut terrassé, le 29 novembre dernier, par une paralysie intestinale ; il était perdu. Deux grandes joies illuminèrent sa fin : la veille de sa mort, il fit profession solennelle et reçut le grand habit, le scapulaire noir de saint Benoît et la coule blanche de saint Bernard. Et le lendemain il mourut : c'était un samedi et son souhait le plus ardent avait été, depuis longtemps, de mourir un jour consacré à la Très Sainte Vierge. Une de ses dernières pensées fut pour cette bonne mère. Il demanda, « si cela n'était pas contraire à l'humilité et aux vertus religieuses », que par les mains de son frère, ses épaulettes d'or fussent déposées en ex-voto à Notre-Dame-du-Salut, en la chapelle de la côte à Fécamp.

Heureuse mort! Famille bénie que celle qui pouvait compter parmi ses membres, frères unis dans un même amour : un évêque, un prêtre et deux religieux !

20 février 1909

 

1er juin 1912

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 1er juin 1912 p.561-562

La Commémoration solennelle du martyre de Jeanne d'Arc, le Jeudi 30 mai

Toute semaine a son dimanche, son jour de fête. Ce jour, pour la Semaine de Jeanne d'Arc dans la Cathédrale de Rouen, c'est le 30 mai. Ce jour-là, nos fêtes se sont clôturées en une splendide apothéose.

À la demande de Monseigneur l'Archevêque, Rome, on le sait, a concédé à l'Église de Rouen une fête liturgique spéciale pour commémorer la mort de Jeanne d'Arc. Pour célébrer dignement cette fête, Monseigneur l'Archevêque avait invité à officier pontificalement Mgr Marbeau, évêque de Meaux, le prélat qui, naguère, entouré de l'épiscopat et de l'Académie, inaugurait en sa cathédrale un magnifique monument en l'honneur de Bossuet, son immortel prédécesseur. Monseigneur l'Archevêque avait été heureux de convier aussi à cette fête Mgr André Hermel, enfant de Fécamp, ancien élève du Petit et du Grand Séminaire de Rouen, qui apprend aux Canaques de Taïti à aimer notre Dieu et notre patrie.

À 10 heures précises, les trois prélats font leur entrée au chœur. Avant l'épître, NN. SS. les évêques s'asseoient au sanctuaire, face au chœur, pour le Christus vincit. Après les acclamations au Pape et à l'archevêque de Rouen, les choristes chantent une acclamation à NN. SS. Marbeau et Hermel. En voici le texte et le sens :

Emmanueli, Meldensi episcopo, in opere et sermone potenti, caritatis amplissimæ fructus in dies augeantur.

À Emmanuel, évêque de Meaux, puissant en œuvres et en paroles, nous souhaitons que s'accroissent chaque jour les fruits de son immense charité.

Andræ, in remotissimis Oceani parlibus episcopo quem noster Fisci campus genuit, in Corde Christi vota carissima.

À André, évêque dans les régions les plus reculées de l'Océan, mais né chez nous à Fécamp, nos vœux les plus chers dans le Sacré-Cœur.

2 mars 1918

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 2 mars 1918 p.168

ARCHIDIACONÉ DU HAVRE

GODERVILLE.— M. l'abbé Guédon. — Garder le silence sur sa tombe récemment fermée, serait peut-être mieux entrer dans les intentions du prêtre modeste que fut M. l'abbé Guédon. Cependant puisqu'on a bien voulu faire appel aux souvenirs d'un des rares survivants parmi ses camarades de jeunesse, nous tâcherons de ne

pas tromper l'attente de ses amis, en retraçant sa physionomie

pour l'édification des fidèles.

Né en 1854, à St-Léonard, Irénée Guédon fut élevé à Fécamp, sur la paroisse St-Etienne, où ses parents vinrent habiter peu après sa naissance. Paroisse féconde en vocations ecclésiastiques, dont nous aimons à nous souvenir comme ayant eu les prémices de notre ministère, et d'où sont sortis ces prêtres éminents qui ont été et qui sont encore l'honneur du diocèse : parmi ceux-là M. le chanoine Monnier, ancien curé de St-Michel du Havre et M. le chanoine Lanchon, mort curé de St-Patrice; parmi les vivants, Mgr Lachèvre, doyen du chapitre et Mgr Hermel, évêque de Papeete en Océanie.

15 mars 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 15 mars 1919 p.243

Journées liturgiques

Mardi 25 mars : [p.243] … Fête de l'Annonciation de la Très-Sainte Vierge Marie, double de première classe.

TOUTES LES CÉRÉMONIES SE CÉLÈBRENT À LA CATHÉDRALE

À 9 heures — Messe pontificale solennelle célébrée par Son Eminence le Cardinal Dubois, archevêque de Rouen, en présence de LL. GG. Nosseigneurs Bardel, évêque de Séez ; Lemonnier, évêque de Bayeux ; Hermel, évêque titulaire de Casium, vicaire apostolique de Tahiti ; Le Senne, évêque de Beauvais ; Grente, évêque du Mans ; Louvard, ancien vicaire général de Séez, évêque élu de Langres.

Tous les chants seront grégoriens. À la Messe, Christus vincit. Vêpres solennelles. À la sortie, le grand orgue tenu par M. J. HaelIing jouera : Grand dialogue à quatre chœurs, de J. Royvin, organiste de l'église cathédrale Notre-Dame de Rouen (1653-1706).

À 3 heures. — Entrée solennelle de Nosseigneurs les Evêques à la Cathédrale, aux sons de la Marche du Sacre (messe de Jeanne d'Arc de Gounod : orgue et trompettes). Chant des Complies, comme vendredi et comme hier. Strophes musicales à la Bienheureuse Jeanne d'Arc par M. le Chanoine BOURDON, pour soli, chœurs, trompettes et deux orgues. Sermon par M. le chanoine COUBÉ : Le Bûcher de Jeanne d'Arc.

Après le Sermon, Son Eminence le Cardinal, avec Nosseigneurs les Evêques et le clergé réuni au banc d'œuvre, se rendra en cortège à la chapelle de la Bienheureuse pour y bénir la nouvelle statue.

Revenu au sanctuaire, Monseigneur le Cardinal y donnera le Salut du Saint-Sacrement, qui sera chanté en musique par la Maîtrise Saint-Evode : Ave Verum, Mozart ; Tantum ergo en mi, A. Bourdon (trompettes et deux orgues). À la sortie : Fantaisie et fugue en sol mineur,J.-S. Bach (1685-1750).

22 mars 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 22 mars 1919 p.254

Offices et cérémonies

Mardi 25 mars : [p.254] … Métropole – À 9 h., Tierce, messe pontificale célébrée par S.E. le cardinal Dubois, en présence de LL. GG. NN. SS. Hermel, Lemonnier, Le Senne, Grente et Louvard. Chant du Christus vincit. Vêpres solennelles après la Grand’ Messe. – À 3 h, Entrée solennelle de NN. SS. Les Évêques et de son Éminence. Chant des Complies. Sermon par M. le chanoine Coubé : Le Bûcher de Jeanne d’Arc. Salut solennel présidé par S.E. le Cardinal.

Journées liturgiques

Lundi 24 mars : [p.255-256] … à Saint Godard : 9 heures et 2h. ½ - Grand’ Messe de Requiem pour les morts de la guerre de la ville et du diocèse de Rouen, célébrée pontificalement par S. G. Mgr Hermel, évêque titulaire de Casium, vicaire apostolique de Tahiti.…

19 avril 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 19 avril 1919 p.342

Offices et cérémonies

Dimanche 20 avril : [p.342] … Saint Michel du Havre. — Communion générale des Hommes. Allocution — À 10h., Office pontificaI par S.G. Mgr Hermel, évêque de Tahiti. — À 4 h. Vêpres solennelles. Sermon par le R.P. Hermel.

24 mai 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 24 mai 1919 p.474

MONSEIGNEUR LOUVARD (Sacre)

[…] Les représentants du diocèse de Langres parlèrent à leur tour, pour promettre à leur évêque affection et obéissance. Vinrent les amis et anciens condisciples. Son Éminence Monseigneur le Métropolitain dit les derniers mots. La première partie de son discours énumère les sièges épiscopaux actuellement occupés par des prélats originaires de la province.

Au temps passé, les Normands furent de valeureux conquérants. L'Angleterre et la Sicile en savent quelque chose. De nos jours, certaines de leurs conquêtes, moins lointaines, sont toutes religieuses, toutes pacifiques. Celles là, ils les réalisent non plus par l'épée, mais par la crosse – la crosse épiscopale que le Pape, au nom de Dieu, leur met en mains.

Quelques-uns se font, peur ainsi dire, conquérants sur place. Successivement Bayeux a deux évêques Normands : l'un, dont la pourpre illustre la Province natale, est devenu à Paris, S. Em. le cardinal Amette ; l'autre, Monseigneur Lemonnier, si vénéré dans son diocèse, ne peut se défendre d'être encore Rouennais. — C'est de Bayeux qu'est parti Monseigneur Touchet pour remporter à Bayonne, puis à Besançon, puis sur le siège d'Orléans, puis dans la France entière et au-delà ses triomphes oratoires. — Naguère, l'evêché de Coutances donnait un évêque à Dijon, Monseigneur Le Nordtz — Armés de leur houlette pastorale, NN. SS. Lecœur, Julien et Grente s'en sont allés garder et gagner des fidèles à Notre-Seigneur, en Auvergne, en Artois et dans le Maine. Faut-il ajouter à ces noms ceux des évêques missionnaires ? Il en est un qu'on me permettra de saluer tout particulièrement —un rouennais — qui fut longtemps le Benjamin de l'épiscopat catholique et qui est, aujourd'hui, dans les îles lointaines de l'Océan Pacifique, un des pionniers les plus vaillants de la civilisation chrétienne et française : Monseigneur Hermel, vicaire apostolique de Taïti ? Il en est d'autres. Pourrais je oublier Monseigneur Augouard, vicaire apostolique du Congo français et celui que j'ai l'honneur d'avoir à mes côtés. Monseigneur Le Roy, supérieur de la Congrégation du Saint-Esprit, en qui la science le dispute au zèle et qui compte déjà vingt-sept ans d'un laborieux.et fécond épiscopat ?

Et demain, cher Monseigneur, la Champagne et le diocèse de Langres vous accueilleront, vous aussi, comme un boa pasteur et un conquérant

14 juin 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 14 juin 1919 p.515

Offices et cérémonies

Lundi 16 juin : [p.515] … Saint-Antoine de Padoue (Petit- Quevilly) À 9 h. 1/2 Confirmation par S. G. Mgr Hermel, évêque de Casium.

21 juin 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 21 juin 1919 p.549

De grandes fêtes à Séez

L'ouverture du triduum aura lieu, à la basilique cathédrale, le lundi 7 juillet. Le mardi 8, noces de diamant de la basilique de l'Immaculée-Conception. A 10 heures, sermon par Mgr Hermel, vicaire apostolique de Tahiti. À 2 h. 1/2, dans la cathédrale, exécution par la Schola Cantorum de l'Orne des quatre premières Béatitudes de César Franck. À 7 h. 3/4, sermon à la Cathédrale.

28 juin 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 28 juin 1919 p.589-590 et 591

MONSEIGNEUR HERMEL À SAINT-ANTOINE DE PETIT-QUEVILLY

Le lundi 16 juin, l'église Saint-Antoine de Petit-Quevilly avait l'insigne honneur de recevoir Sa Grandeur Mgr Hermel, évêque de Cassium. Informé du désir que lUi avait exprimé M. le curé de faire confirmer les enfants de sa paroisse par son ancien condisciple du Petit Séminaire, Son Eminence y avait accédé avec son affabilité coutumière.

C'est ainsi que près de 300 enfants (à ceux de Saint-Antoine et de Saint-Pierre, s'étaient joints les Orphelins du Refuge de Graud-Quevilly), reçurent la confirmation des mains de Mgr Hermel, originaire de Fécamp, et qui exerce son ministère dans les îles les plus reculées du Pacifique.

L'affluecce fut nombreuse ; la joie sur tous les visages. En termes émus, M. l'abbé Fromentin évoqua les jours lointains du Mont-aux-Malades, alors qu'André Hermel, que tout désignait pour les fonctions de cérémoniaire, donnait à ses amis une édification dont trente ans écoulés n'ont en rien dissipé le parfum. Entré dans l'Ordre de Picpus, Mgr Hermel était élevé, dès l'âge de 32 ans, à la dignité épiscopale ; et Tahiti, où son père avait été en 1860 l'hôte de la reine Pomaré, le voit porter les deux drapeaux de l'Église et de la France avec autant de gloire que de courage. L'Illustration a raconté en son temps qu'elle avait été la noble attitude de l'évêque de Tahiti mobilisé dans son île quand les obus allemands vinrent troubler la paix de sa capitale. Là-bas comme sur notre sol, les Normands ont su tenir.

Mgr Hermel voudrait que de ses gestes le ciel seul fût témoin ; il répond néanmoins avec infiniment de délicatesse et sollicite les prières des âmes ferventes en faveur de sa Mission.

M. l'abbé Hurel, demeuré si sympathique à ses paroissiens d'hier, célébra ensuite la Ste Messe. Puis après que M. l'abbé Héquet eut avec chaleur rappelé aux enfants qu'ils allaient devenir des chrétiens d'élite, Sa Grandeur, accompagnée de MM. Les chanoines Picard et Herly, procéda aux rites de la confirmation.

Et le prit encore la parole pour remercier une enfant de ses gracieux souhaits. Bientôt elle regagnera son immense diocèse, mais en son cœur elle emportera quelques fleurs de plus de la patrie dont le devoir l'éloigne : fleurs du souvenir, fleurs de la reconnaissance car elle ne sera pas oubliée de ceux à qui son passage a fait un peu de bien.

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FÊTES RELIGIEUSES DE SÉEZ. — Nous rappelons que ces fêtes auront lieu les 8, 9 et 10juillet sous la présidence de S. Em.le cardinal Dubois, assisté de dix évêques et d'un abbé mitré. — Orateurs : M. le chanoine Coubé, Mgr Hermel, Mgr Grente ; audition des Béatitudes de C. Franck par la Schola Cantorum de l’Orne. Messes pontificales à la cathédrale et en plein air.

19 juillet 1919

 

15 novembre 1919

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 15 novembre 1919 p.1017

« Nos Prêtres au Champ d'honneur »

« Nos Prêtres au Champ d'honneur ». (2e édition), diocèse de Rouen ; texte de M. le chanoine JOUEN. Brochure ln-80 jésus de 56 pages sur papier de luxe, illustrations dans le texte. Publication Roberteau. Prix: 1 fr. 50 ; franco, 1fr. 75. En vente chez les principaux libraires et à l'Imprimerie de la Vicomté, 75, rue de la Vicomté, Rouen.

Cette brochure, ornée du portrait de Son Eminence le Cardinal, et honorée de son approbation, débute par une vue d'ensemble sur le rôle du clergé de Rouen pendant la guerre. En cette page, extraite du Lien sacerdotal, un hommage particulier est rendu à nos prêtres aumôniers auxiliaires ou titulaires comme MM.Pasquet, Carrel, Sontag, Lesergeant, Lalonde. Puis vient le nécrologe de nos prêtres et des séminaristes morts pour la Patrie. Le premier chapitre, consacré aux prêtres, se subdivise ainsi : Les premières victimes ; les deux vicaires de Darnétal ; deux vicaires de Sainte-Marie du Havre ; deux frères : un prêtre, un séminariste (abbés Foerster) ; prêtres brancardiers où infirmiers morts pour la France en 1917et 1918 ; - ingénieur des mines, prêtre et capitaine de génie (abbé Léchalas) ; un long martyre (abbé Genet) ; - prêtres infirmiers morts en Orient un disparu (abbé Goffettre).

Le second chapitre est intitulé : Grands Séminaristes morts pour la France. En voici la subdivision : 1914 ; deux héros tués à Neuville-Saint-Vaast (juin 1915) ; - autres victimes de 1915 ; 1916 ; 1917 ; 1918. Il est complété par un chapitre consacré aux Petits Séminaristes morts pour la France.

La seconde partie comprend les Citations et Promotions. Voici les titres des chapitres qui la composent : Mgr Hermel ; nos aumôniers militaires ; prêtres et séminaristes officiers ; brancardiers et infirmiers blessés, prisonniers et décorés ; prêtres et séminaristes combattants décorés de la croix de guerre ; séminaristes prisonniers et blessés.

Ce Livre d'or comprend ainsi plus de CENT-CINQUANTE noms de prêtres et séminaristes du diocèse de Rouen, et encore n'est-il pas absolument complet. Tel qu'il est, avec ses imperfections inévitables, il constitue un digne hommage à la vaillance et au zèle de notre clergé et une réponse victorieuse aux Sixte-Quenin et autres calomniateurs des prêtres français.

7 janvier 1922

 

8 avril 1922

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 8 avril 1922 p.326

[…] Mgr Verdier, de la Congrégation de Picpus, qui fut vicaire apostolique de Tahiti, pendant un quart de siècle, est mort le 17 janvier au palais épiscopal de Papeete. Il avait sacré de ses mains en 1905 son successeur Mgr Athanase Hermel, si cher au diocèse de Rouen. Sa vie fût celle d'un saint religieux et d'un apôtre.

23 août 1924

Offices et cérémonies

Dimanche 24 août : [p.781] … Le Bourg-Dun. À 3 h. 1/2, Vêpres solennelles sous la présidence de S.E. Mgr Hermel, évêque titulaire de Casium, vicaire apostolique de Tahiti. Sermon par le R. P. Hermel. des Frères Prêcheurs. Chants par la Schola de Ciel de France.

Archidiocèse du Havre

Trouville-Alliquerville. Obsèques de M. l'abbé L. Deschamps.

[…] Peut-être fatigue et bonheur furent-ils l'un et l'autre au-dessus des forces d'une constitution qu'avait épuisée un labeur sans trêve. Quelques jours après, le cher pasteur dut s'aliter pour mourir. Mais la sombre visiteuse n'acheva pas son œuvre avant que n'eût été célébrée la première messe du dernier des élèves de M. Deschamps, en présence de Mgr Hermel, l'évêque missionnaire si cher à la vénération du diocèse de Rouen. Le malade, presque déjà un moribond, se dressa encore pour, de sa fenêtre, voir la procession qui menait le jeune prêtre à l'autel de sa première messe solennelle.

19 juillet 1924

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 19 juillet 1924 p.662

Offices et cérémonies

Dimanche 20 juillet : [p.662] … Trouville-Alliquerville – M. l’abbé André Lefay, sous la présidence de S. G. Mgr Hermel, évêque de Tahiti. – Messe à 10 h., prêtre-assistant : M. le chanoine Tessier, supérieur du grand Séminaire ; Préd. : M. l’abbé Lefay, chan. Hon. Aumônier de la Compassion. – À 3 h ½, Vêpres, Comples, Salut solennel.

13 septembre 1924

Bulletin religieux de l’Archidiocèse de Rouen du 13 septembre 1924 p.855

Offices et cérémonies

Lundi 15 septembre 1924 : [p.855] … Communauté des Sœurs de la Compassion, rue d’Écosse, 10. À 9 h., précises, Cérémonie de prise d’habit et de profession présidée par S. G. Mgr Hermel, évêque Taïti, délégué par sa Grandeur Monseigneur l’Archevêque. Offic. : M. le vicaire général Delestre.

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