1983 - Hodée

Tahiti 1834-1984 – 150 ans de vie chrétienne en Église

par HODÉE Paul

1983– Archevêché de Papeete– Papeete

 

Le R.P. Paul HODÉE cite le R.P. Tiripone MAMA TAIRA à trois reprises… une fois au chapitre VIII et deux fois au chapitre XII.

 

 

Chapitre VIII - p.176

Le souci des vocations locales fut pour lui une préoccupation constante. Le modeste collège d'Aukena, ouvert en 1840 par M. Urbain, est renforcé en 1850 par la venue de M. Henri Mayne qui s'y dévoue sans compter, mais aussi sans grande illusion, sous la direction du P. Nicolas Blanc. Le petit séminaire est transféré à Papeete en 1870, puis à Pamatai en 1872. Le 24 décembre 1873, Mgr Tepano Jaussen ordonne le premier prêtre polynésien, Tiripone Mama Taira (abbé Tryphon), de la famille royale de Mangareva. Après un petit ministère à Faaone où il ne répond pas aux espoirs mis en lui, il part à Valparaiso en 1879 ; il y meurt le 27 décembre 1881. Mgr Jaussen doit fermer le séminaire faute de sujets capables, le 30 mai 1874. La formation des catéchistes, surtout aux Tuamotu avec les P. Montiton et Fierens, l'évangélisation des travailleurs Gilbertins d'Atimaono par le P. Latuin Lévesque en 1875 reçoivent tout son soutien.

Chapitre XII - p.269-270

Dès 1839, Monsieur Urbain ouvre le petit collège destiné « à préparer les élèves du sanctuaire » à Anaotiki (île d'Aukena) aux Gambier. En 1851, Monsieur Henry apporte son concours à cette école apostolique. En 1869, le petit séminaire, suite aux épreuves de Mangareva, est transféré à Tahiti ; il s'implante d'abord dans la vallée de la Mission avant d'ouvrir, en 1871, à Pamatai. Mgr Tepano Jaussen, découragé par les épreuves, déçu par le comportement de l'abbé Tryphon et l'absence de persévérance, ferme le séminaire de Pamatai le 30 mai 1874. Mgr Verdier demande au P. Nicolas Blanc qui avait déjà en charge le séminaire de Mangareva, d'ouvrir une « école apostolique » en 1890 à Varari (île de Moorea).

Chapitre XII - p.271

En 1931, le P. Vincent-Ferrier Janeau, en poste à Mangareva et un des meilleurs connaisseurs de l'histoire de la mission catholique, écrit au Supérieur Général sur les vocations[1]. « Quand je lis “Missions Catholiques”, j'ai vraiment honte de voir que nous n'avons pas d'établissement pour élèves ecclésiastiques, alors que ce serait possible. J'ai connu trois élèves du P. Nicolas (Blanc), condisciples de l'abbé Tryphon qui seul fut prêtre. Ils ont été de braves gens, chefs et interprètes ; ils ont rendu bien des services à la Mission et à l'administration. Si nous les avions aujourd'hui, ils nous seraient bien utiles, ne serait-ce que comme instituteurs. Le Gouvernement lui-même a récompensé le P. Nicolas en lui donnant 2 000 F pour les bons interprètes qu'il avait formés.



[1] V.F. JANEAU au T.R.P. (21-11-1931), Ar. SS.CC. 70,2.

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