1841 - Lettre de Sœur Mélanie

Sœur Mélanie à une pensionnaire de la Communauté Sainte Clotilde (Paris) – 16 juillet 1841

Mélanie,

Je te salue, ma chère soeur aînée, et je t'aime beaucoup. Demande du soulagement pour ma mère, qui peut- être est dans le purgatoire. Demande la même chose pour ma sœur aînée ; elle est morte. Demande aussi à Dieu des grâces pour moi, au Mémento des vivants. Demande encore du soulagement pour mon père, qui souffre beaucoup d'un mal de jambe. Moi, je prie Dieu, au memento des vivants, afin qu'il t'accorde ses grâces. Je t'aime ; mais la mer nous sépare. Cependant je veux penser à toi tous les jours. Je vais me fixer une prière que je ferai souvent pour toi : oui, je la ferai pour toi tous les jours. Toi, tu demeures dans une grande réunion : tu es donc quelque chose de grand. Moi, je ne suis rien, ou du moins peu de chose. Cependant je veux prier pour toi. Tu habites la maison dédiée à la bienheureuse CIotilde ; et moi, je suis orpheline : ma mère et mes frères sont morts.

Je m'appelle Mélanie, d'Akéna.


[Annales de la Propagation de la Foi – T. 14 – 1842 – pp. 352]

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