1968 - Laval

Mémoires pour servir à l'histoire de Mangareva

Ére chrétienne

1834-1871

par le R.P. Honoré LAVAL

Publication de la Société des Océanistes n°15 - 1968

Chapitre XLVI - p.622

Un navire en vue ! C’était l’Oïrirai ou le cotre de M. Amiot, agent commercial de M. Ballande à tahiti. Le capitaine Martin avait eu raison de ne pas prendre avec lui sa concubine, la fameuse Agnès Guilloux, dont il a été fait mention au chap. XLIV de cet essai. Mais il avait à son bord trois élèves d’Anaotiki envoyés à tahiti pour faire un essai quelconque relativement à notre collège-séminaire. L’un d’eux, le jeune Tryphon3 âgé de 20 et quelques années, revenait avce les 4moindres et portait la soutane ! Nous dûmes le recevoir comme un ecclésiastique ; il dîna et soupa au presbytère de la grande île, jusqu’à ce qu’il est allé reprendre ses études à Anaotiki. Les deux autres ne sont restés au collège que quelques jours, après quoi ils en sont sortis pour toujours. C’était pourtant eux, après Tryphon, sur lesquels nous comptions le plus ! Mais Mgr a dû faire brûler la montre que les libertins avaient pu leur donner à tahiti.

 

Note 3

Né en 1846 à Mangareva, Mama Taira Putairi avait donc 23 ans. On l’appelait aux Gambier, Tiripone. Il est le fils de Bernard Putairi, togo’iti, qui devint plus tard régent de l’Archipel. Un rejeton de la branche cadette des rois de Gambier. Une familled échue ; mais qui se faisiat remarquer par une grande doucuer. Tryphon sera un des trois garçons sortis du « petit séminaire » des Gambier. Il avait fait ses études au collège d’Anaotiki, à l’île Aukena, avce M. de La Tout et en partir à tahiti où en 1869 le Père Nicolas, l’envoya pour poursuivre des études cléricales. Il sera tonsuré le 21 septembre 1869, et rentre aux Gambier où le père Laval le reçoit à sa table. Il sera ordonné prêtre à Papeete, par Mgr Jaussen, le 24 décembre 1873. Il résidera dès lors à tahiti, nonloin du père Laval qui y vivait retiré, prêtre catéchiste à Faaone bien que sans les pouvoirs de confesser. Il s’en ira mourir d’une pneumonie à Valparaiso, le 27 décembre 1881. Une lettre manuscrite de lui, en langue de Mangareva, datée de 1881 : Arch. Picpus, 64,9 F. – En collaboration avce Laval achevant ses jours à Tahiti, Tiripone écrivit en mangarévien un travail : E atoga Magareva mei te ao eteni roa. Histoire des temps païens à Mangareva. Un manuscrit en est conservé aux Arch. Picpus, 70,9. Ce texte semble être une copie, de la main du P. Vincent-Ferrier Janeau. Des copies abérgées ont circulé aux Gambier où Buck les a retrouvées lors de son séjour dans l’île en 1924.

Ajouter un commentaire

Anti-spam