1894 - Missions catholiques

Documents

Nécrologie – Mission catholique 1894 – p.304

NÉCROLOGIE

Le R.P. Nicolas Blanc

de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Picpus, Provincial et Provicaire de la mission de Tahiti (Océanie)

François-Clément (en religion R.P. Nicolas) Blanc était né à Castelnau-de-Levezon, diocèse d eRodez, le 26 novembre 1821. Il entra, diacre, dans la congrégation des Sacrés-Cœurs de Picpus, en 1846 ; il embarqua au Havre pour l’Océanie, en 1848 ; fut ordonné prêtre par son vicaire apostolique, à Valparaiso, en 1849 ; et arrivé à Tahiti, le 16 février de la même année. Peu de temps après, il fut envoyé dans la mission des Îles Gambier, dont les fervents néophytes faisaient admiration des voyageurs et l’édification de l’Europe ; mais l’obéissance l’arracha bientôt de ce petit Paraguay pour lui faire défricher des terres jusque là moins fécondes. Pendant une dizaine d’années, il évangélisa l’Île Tahiti et l’archipel des Touamotou ou Îles Basses. L’année 1864 le rendit à ses chers enfants de Mangareva ; il pensait bien ne les plus quitter que pour le ciel, lorsque la confiance de ses supérieurs l’appela à Tahiti, en qualité de vice-rpovincial, en 1886.

On lui avait fait la réputation d’un éducateur émérite. Mgr de Mégare le chargea aussitôt de la fondation d’une école de catéchistes, destinées à entretenir la îété parmi les nouveaux convertis que le missionnaire peut à peie visiter une ou deux fois l’an. Le R.P. Nicolas, que les infirmités rendaient impropre aux longues courses apostoliques, se consacra à cette œuvre devenue nécessaire, depuis l’évangélisation des innombrables îlots de l’archipel Dangereux.

Il fixa son petit séminaire à moorea, île voisine de Tahiti. L’école est aujourd’hui en plein épanouissement, et les fruits qu’elle a djà portés font concevoir le splus légitimes espérances. C’est là que l’humble religieux reçut en 1890 sa nomination de provincial et provicaire de la mission de Tahiti. C’est là aussi que la mort est venue le frapper, le 22 décembre 1893. Il venait d’écrire à un missionnaire ces mots qu’il n’eut pas le temps de signer : « Ne nous décourageons pas, car nous travaillons pour le Bon Dieu qui tient les cœurs dans ses mains ; mais soyons résignés à supporter les épreuves. »

Ajouter un commentaire

Anti-spam