2013/08/04 - Demandeurs d'asile - Australie

L'ÉGLISE SOUTIENT LES DEMANDEURS D'ASILE RENVOYÉS D'AUSTRALIE


COMMUNIQUÉ DE RADIO VATICAN

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L’Eglise catholique exprime sa solidarité avec les immigrés et les demandeurs d’asile à la suite des accords controversés conclus entre l’Australie et deux Etats insulaires du Pacifique : la Papouasie Nouvelle Guinée et l’île de Nauru, un des plus petits pays du monde. L’Australie s’est engagée à verser une aide financière à ces pays en échange de l'accueil d’immigrés, une manière en quelque sorte d’exporter le problème.

Les explications d'Olivier BonnelMP3

Plus de 15 000 demandeurs d’asile sont arrivés par bateau depuis le début de l’année en Australie. L’Iran est le principal pays d’origine des boat-people, qui passent par l’Indonésie. Les autres viennent d’Irak, d’Afghanistan, du Pakistan ou du Sri Lanka. Parmi eux des familles et des enfants non accompagnés.

 Bienveillance réélle ou manoeuvre électorale

Canberra a affirmé avoir pris la décision d’expulser les demandeurs d’asile pour, entre autres, décourager les passeurs et mettre un terme aux naufrages meurtriers dans les eaux houleuses du Pacifique. Mais ces accords interviennent quelques semaines avant la tenue d’élections législatives en Australie, alors que l’opposition accuse le gouvernement de ne pas protéger les frontières du pays.

Cet arrangement régional de réinstallation soulève de sérieuses questions en matière de sécurité. Pour le Haut commissariat des Nations Unies aux Réfugiés, l’afflux de candidats à l’immigration sur les petites îles du Pacifique risque de déstabiliser le tissu social de ces territoires déjà confrontés à un taux de chômage élevé et à de graves lacunes en termes de structures de santé et d’éducation.

L'inquiétude des évêques de Papouasie Nouvelle Guinée

La Conférence des évêques de Papouasie a lancé un appel en faveur d’une solution humaine, tandis qu’une association de jeunes catholiques australiens tire la sonnette d’alarme au sujet de la situation des enfants actuellement enfermés dans les centres de rétention qui, selon certains défenseurs des droits de l’homme, s’apparenteraient à des goulags.

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