???? - Natua

DIANA (TAIANA pour les fetii)

en religion Sœur Marie de la Purification

de la Congrégation de Saint Joseph de Cluny.

 

Aurora NATUA, l’une des mémoire de Tahiti et fetii de Sœur Marie de la Purification, nous a laissé quelques souvenirs familiaux au sujet Taiana Richemond, devenue sœur Marie de la Purification. Le document nous a été transmis par un membre de la famille.

 

Née le 1er février 1854 à Papeete.

Décédée le 27 janvier 1919, à Port-au-Prince, Haïti.

Ensevelie au cimetière des Sœurs de Saint Joseph de Cluny, à Port-au-Prince.

TAIANA fut la première religieuse tahitienne. Lire notice biographique pages 21-22

Pour parfaire son instruction, Raymond qui avait suivi une série de cours à l’École des Radios du Mourillon, sur la Méditérranée, Var, France et satisfait à toutes les épreuves, fut embarqué à bord du croiseur École Jeanne d’Arc, pour une durée de deux ans, ce qui lui permit aussi de visiter des pays divers et de retrouver des fetii, des amis ou des connaissances, parfois bien loin de notre île natale.

Le 10 novembre 1934, la Jeanne d’Arc fit escale à Port-au-Prince, capitale de la République de Haïti où notre TAIANA « passa quarante années de sa vie religieuse ».  Sachant qu’elle repose au cimetière des Sœurs de Saint Joseph de Cluny, Raymond ne voulait pas manquer d’aller s’incliner sur sa tombe, mais comment y accéder ? Il s’informa et chercha à entrer en relation avec une des sœurs de cette congrégation, afin d’avoir des précisions quant au chemin à suivre pour y parvenir. Il ne tarda pas trouver la maison religieuse où TAIANA œuvra avec beaucoup de dévouement « fidèle à son devoir quelque pénible qu’il fût ». Il sonne, on ouvre la porte, à sa grande surprise, Raymond reconnu Mademoiselle Madeleine BODIN, de Tahiti, en religion Sœur Hélène de la Croix. Les civilités faites, les nouvelles de Tahiti communiquées, mon frère lui dit le but de sa visite. Sœur Hélène lui offrit de le guider et ils s’acheminèrent vers la dernière demeure de notre TAIANA. En voici l’épitaphe : « SŒUR MARIE DE LA PURIFICATION RICHMOND » sans dates. Ils se recueillirent, restèrent quelques instant près de sa tombe et revinrent au Couvent. Lui ayant exprimé ses sentiments reconnaissants, Raymond prit congé de Sœur Hélène et tristement s’en retourna.

Treize ou Quinze ans avant la fin du siècle dernier, des fetii revenant de France à Tahiti par les Etats-Unis firent un détour et entreprirent le voyage au pays de Haïti pour revoir TAIANA et lui donner des nouvelles de Tahiti. Quand TAIANA les aperçut, elle fondit en larmes, pleura longtemps et leur parut désemparée. L’un d’eux pensa que l’ambiance de Port-au-Prince, où elle se dépensait, ne lui convenait pas du tout et qu’elle ne s’adapterait jamais à la vie dans cette ville, que la nostalgie la minait et qu’il fallait la ramener à Tahiti.

- « Sans aucun doute le travail est moins ardu sous notre ciel, lui dit-il. Si tu ne pouvais t’adapter à la vie dans ce pays, si tu souhaitais servir Dieu dans notre petite île, je solliciterais de votre Supérieure un entretien, j’interviendrais en ta faveur. Si des difficultés surgissaient, je m’efforcerais de les aplanir. Je ne m’en retournerai pas avant d’avoir obtenu la permission de t’emmener ».

- « Je te remercie de ta bonté. Ne te tourmente pas, je t’en prie. Ma foi me soutient. Il est vrai que mes pensées s’envolent souvent vers notre cher pays. Je me réjouirais de retrouver ma mère et les nôtres, mais je dois servir Dieu où bon lui semble. J’ai prononcé mes vœux ».

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